Ce conseil municipal de rentrée, nourri d'un faible nombre de délibérations, s'annonçait comme sans histoire. Le vote du budget supplémentaire était passé comme une lettre à la poste, et si l'on fait le tour des autres dossiers qui furent abordés en cours de séance, y compris certains qui faisaient leur poids (abattoir présenté par C. Deymier dans sa nouvelle configuration qui interviendra en début d'année prochaine), de rares votes contre, l'abstention tranquille de l'opposition ou plus régulièrement l'unanimité étaient affichées au tableau.
Non, le chagrin vint d'ailleurs, même pas de Pamiers, avec la démission de Mme Vaquier, adjointe au maire des Pujols, évoquée le matin même dans La Dépêche du Midi, pour diverses raisons dont une déception sur la gouvernance de la communauté de communes. Michel Teychenné en fit une pique, contre le maire et président de la communauté, rendu fautif par l'élu socialiste « du manque de débat et de démocratie ». André Trigano, qui jusque-là avait fait preuve de bonne humeur, prit très mal la mise en cause, avança d'autres arguments à ce départ et, pour la clarté des débats, envoya même chercher La Dépêche dont l'article fut lu en pleine séance comme ailleurs les textes sacrés.
On échangea des mots, le ton monta, chacun se renfrogna dans son coin, et le reste de la séance fut empreint de cette atmosphère boudeuse. Pourtant, en fond d'écran, la ville pouvait se parer d'une bonne novelle que le maire avait d'ailleurs évoquée hors conseil : l'assurance de la compensation de la taxe professionnelle de la nouvelle usine Aubert et Duval, deux millions d'euros annuels qui viendront mettre du baume au coeur d'un budget soudain nourri de nouvelles ambitions.
Les débats se sont poursuivis, dans le mode correct, chacun veillant à ne plus vraiment envenimer la séance, Émile Franco, au sujet de l'éternel chantier de l'école des Canonges, invitant les élus à plus d'anticipation tout en précisant que l'adresse se voulait sans aménité : « Et puis c'est pas méchant! » Michel Teychenné s'alarmait de son côté du transfert de la petite enfance à la communauté, « qui ne pourrait que peser sur le contribuable appaméen ».
Si l'on devait résumer, on s'arrêtera sur le vote de l'exonération de la part communale de TP dans certains cas (jusqu'à la disparition de ladite taxe), les travaux poursuivis aux Canonges et à Lestang, le nouveau destin de l'abattoir à l'horizon janvier 2010 dans sa configuration « privée », la modernisation largement soutenue par la région de l'école d'infirmiers avec le concours de la commune, le volet « vert » portant sur la mise en place des jardins familiaux dans le cadre de l'Agenda 21, une action de partenariat avec l'association Graines d'Envie et, enfin, l'annonce très positive d'un plan de financement conséquent dès 2010 en faveur des canaux.
La Dépêche du Midi
Jean-Philippe Cros, 19 septembre 2009