10 juin 2014
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Le Pen: les deux faces d’une même médaille
Jean-Marie Le Pen ne fait rien au hasard. Bête médiatique, grand connaisseur du monde médiatique, il a choisi le week-end de Pentecôte, pour déclencher, entre les cérémonies du Débarquement et la commémoration des martyres de Tulle et d’Oradour-sur-Glane, une véritable tempête médiatique. Il s’en est pris entre autres à Patrick Bruel : « On fera une fournée la prochaine fois. » Le Pen n’ignore pas que Bruel est de confession juive, comme en 1988 avec l’affaire « Durafour, four crématoire ». Le Pen a commémoré à sa façon le début de la Libération de la France des Nazis et du Pétainisme ...
Le « président d’honneur à vie » du FN, dit tout haut ce que beaucoup de cadres et de militants de ce parti pensent tout bas. A tel point que sa fille s’est fendue d’une déclaration à la presse, non pas pour condamner ses propos antisémites et orduriers, mais simplement pour dire : «Je suis convaincue que le sens donné à ses propos relève d'une interprétation malveillante. Il n'en demeure pas moins que, avec la très longue expérience qui est celle de Jean-Marie Le Pen, ne pas avoir anticipé l'interprétation qui serait faite de cette formulation est une faute politique dont le Front national subit les conséquences. »
Pas de condamnation donc ! Juste l’indication que cette déclaration n’était pas opportune, qu’elle n’était qu’une simple faute politique... pas une faute morale! Quand le loup veut se faire agneau pour rentrer dans la bergerie démocratique, il n’est pas bon qu’on lui voie la queue et les crocs sous son déguisement.
Après l’autre déclaration de Jean-Marie Le Pen qui, il y a trois semaines, parlant de l'« explosion démographique » dans le monde avait lancé sans que cela soit condamné par le FN de sa chère fille que « Monseigneur Ebola peut régler ça en trois mois », le débat au FN se limite aujourd’hui à « dire ou ne pas dire » et non " être ou ne pas être". Ce parti est raciste, xénophobe dans ses gènes, dans son histoire, dans sa construction. Pour la nouvelle génération frontiste, le rejet de l’immigré et l’islamophobie ont remplacé le juif, mais ce qui différencie en fait, aujourd’hui le père de sa fille , c’est une certaine franchise du père fasse à l’ambition et à l’hypocrisie tactique de la fille.
Ce sont deux tactiques qui s’opposent, mais c’est une même doctrine tout droit sortie de la « hiérarchie des races », du creuset de la pensée de l’extrême droite et du Pétainisme. Soixante-dix ans après le Débarquement, les idées des totalitarismes fascistes du XXe siècle survivent et sont toujours vivantes : la famille Le Pen est leur exécuteur testamentaire.
Michel Teychenné
Le « président d’honneur à vie » du FN, dit tout haut ce que beaucoup de cadres et de militants de ce parti pensent tout bas. A tel point que sa fille s’est fendue d’une déclaration à la presse, non pas pour condamner ses propos antisémites et orduriers, mais simplement pour dire : «Je suis convaincue que le sens donné à ses propos relève d'une interprétation malveillante. Il n'en demeure pas moins que, avec la très longue expérience qui est celle de Jean-Marie Le Pen, ne pas avoir anticipé l'interprétation qui serait faite de cette formulation est une faute politique dont le Front national subit les conséquences. »
Pas de condamnation donc ! Juste l’indication que cette déclaration n’était pas opportune, qu’elle n’était qu’une simple faute politique... pas une faute morale! Quand le loup veut se faire agneau pour rentrer dans la bergerie démocratique, il n’est pas bon qu’on lui voie la queue et les crocs sous son déguisement.
Après l’autre déclaration de Jean-Marie Le Pen qui, il y a trois semaines, parlant de l'« explosion démographique » dans le monde avait lancé sans que cela soit condamné par le FN de sa chère fille que « Monseigneur Ebola peut régler ça en trois mois », le débat au FN se limite aujourd’hui à « dire ou ne pas dire » et non " être ou ne pas être". Ce parti est raciste, xénophobe dans ses gènes, dans son histoire, dans sa construction. Pour la nouvelle génération frontiste, le rejet de l’immigré et l’islamophobie ont remplacé le juif, mais ce qui différencie en fait, aujourd’hui le père de sa fille , c’est une certaine franchise du père fasse à l’ambition et à l’hypocrisie tactique de la fille.
Ce sont deux tactiques qui s’opposent, mais c’est une même doctrine tout droit sortie de la « hiérarchie des races », du creuset de la pensée de l’extrême droite et du Pétainisme. Soixante-dix ans après le Débarquement, les idées des totalitarismes fascistes du XXe siècle survivent et sont toujours vivantes : la famille Le Pen est leur exécuteur testamentaire.
Michel Teychenné
Conseiller municipal de Pamiers
Conseiller communautaire