Les élus de gauche font des propositions

Publié le 01/09/2013 à 03:48
Daniel Pédoussat, de Pamiers, nous écrit :
«M. Jacques Tissinier, vous êtes en colère après la destruction de la fontaine ; je partage très sincèrement votre colère. Et vous appelez à votre secours le Docteur Bareilles, ancien Maire de Pamiers, n’hésitant pas à écrire : «Lui, il n’aurait jamais fait ça». Est-ce bien sûr ? Sans vouloir polémiquer avec quiconque, je voudrais rappeler simplement que c’est lors des mandats successifs du docteur Bareilles qu’ont été démolis, détruits, rasés, perdus à tout jamais donc des éléments remarquables du patrimoine de notre ville : l’église des Carmes, l’ancien théâtre municipal, le Collège des garçons (l’un des plus anciens de France), l’hôtel de la Monnaie, l’hôtel Charly, une partie de la rue Charles de Gaulle, tout le quartier du Pont-Neuf et de la rue Pasteur, qui contenaient plusieurs immeubles de grande valeur, etc., destructions qui ont, malheureusement, défiguré notre ville. Le Docteur Bareilles est sans conteste un maire qui a développé Pamiers, mais il n’a sûrement pas été le défenseur du patrimoine que vos propos pourraient laisser croire qu’il a été.»
Notre patrimoine une richesse inexploitée
Un de mes amis, historien de l'art qui ne manque pas d'humour, m'a dit un jour parlant de la Mairie de Pamiers depuis la guerre en matière de patrimoine : " Pamiers est la seule ville en France qui se soit bombardée toute seule!" Et si cela enfin s'arrêtait un jour...?
Daniel Pédoussat fait un rappel très juste dans son article. Mais il reste encore beaucoup de beaux monuments à Pamiers, le Carmel, le Tribunal, de même que l'Evêché et son superbe parc avec un point de vue sur la ville et les Pyrénées,mais ils sont fermés au public, ils forment pourtant un ensemble patrimoinial exeptionnel du XVIIIe siècle méconnu même des Appaméens, Ensemble complété par la Cathédrale, et l'Hotel de ville. Les canaux ne sont pas bien entretenus et valorisés, pourtant ils pourraient être un atout de premier plan. Enfin, dans le centre ancien, de nombreuses bâtisses ont un réel intérêt patrimonial et esthétique; les plus connues sont la Providence avec sa tour renaissance, elle aussi fermée, ou encore les tours des Cordeliers ou des Augustins, qui attendent des jours meilleurs comme l'église du Camp, en triste état et qui a défrayé la chronique ces derniers temps.
Au-delà des polémiques et de ce triste constat, il serait temps de prendre conscience qu’il n’y a pas d’opposition entre la valorisation du patrimoine architectural et le développement économique. Pamiers a un potentiel important. La mise en valeur de son patrimoine est un atout économique et touristique, mais aussi un élément central de notre qualité de la vie en ville, et sur ce plan là... Pamiers est très en retard.
Redynamiser, réhabiliter le centre-ville sinistré passe par une politique forte et volontariste de restauration de l’habitat, mais aussi du patrimoine, cette volonté est aujourd’hui malheureusement absente. Redonner de la vie, rendre une utilité sociale ou économique à ces bâtiments, ce serait aussi embellir la ville, rendre l'accés aux Appaméens et aux visiteurs à des lieux exeptionnels. Par exemple, il n'y a toujours pas de musée à visiter à Pamiers. Pourtant, des collections existent, mais elles ne peuvent être exposées. L’Ariège est un département touristique. La ville de Pamiers a un vrai potentiel de développement économique par le tourisme culturel et de court séjour, à condition d’en prendre conscience et de se donner les moyens attirer les visiteurs.
Notre patrimoine est un atout pour une nouvelle dynamique urbaine du centre-ville, pour créer du développement, de la qualité de vie. De nombreuses villes moyennes ont su gagner ce pari par des politiques volontaristes et attractives pour leur patrimoine. Alors, pourquoi pas aussi à Pamiers ?
Michel Teychenné
Le Tribunal
Le Carmel
La Providence (rue Gabriel Perri-Photo ACARA)
La tour des Cordeliers
Publié le 29/08/2013 à 03:47, Mis à jour le 29/08/2013 à 09:32
Chantier de l'Eglise à Pamiers : André Trigano donne sa version des faits
Malmené par l’actualité ces derniers temps au sujet de la destruction de la fontaine de la place de la République et du chantier obligatoire de l’église Notre Dame du Camp, André Trigano, le maire de Pamiers précise à la Dépêche du Midi sa position sur ces deux questions.
Concernant la fontaine détruite de la place de la République, l’affaire est pour lui terminée, il s’en est entendu avec l’auteur de l’œuvre, Jacques Tissinier : «J’ai eu un long entretien téléphonique avec lui, je l’ai assuré du respect que j’avais pour sa personne et pour son œuvre, pour son talent qui est largement reconnu, et nous avons convenu de nous rencontrer avec mon fils Patrice et lui-même, à son atelier parisien. Nous avons décidé de trouver ensemble une solution à ce fâcheux problème. L’entretien que nous avons eu a été très courtois et je comprends parfaitement quelle a été la peine de l’artiste après la destruction de sa fontaine, que j’ai décidée, je le répète, pour des raisons de sécurité, ce qui est mon rôle !
Concernant le dossier de l’église du Camp, poursuit André Trigano «Michel Teychenné dans un communiqué qu’il a fait paraître dans la Dépêche du Midi, me dit que je me trompe de chiffres. Il annonce des travaux à 2 100 000 €. Je confirme ce que j’ai dit, sur la foi de l’estimatif de travaux, que j’ai devant moi». Et le maire de souligner les chiffres indiqués par le devis estimatif établi par l’architecte en chef des monuments historiques J.L.Rebières : «Pour l’ensemble des travaux de restauration des façades de Notre Dame du Camp, nous en avons 1 519 858 € HT, car faut-il le répéter, en mairie, on ne compte qu’en hors taxe, puisque la TVA est récupérée. A cela il faut ajouter une estimation d’honoraires 167 185 €. Sur le montant des travaux, nous sollicitons une subvention auprès de l’État, du conseil général, et du conseil régional d’un montant total de 1 180 830 €. Il resterait à la charge du contribuable appaméen la somme de 506 113 €. Je ne me trompe pas de chiffres. Nous allons passer au conseil une première tranche de 501 049 €, nous devons attendre les autorisations réglementaires nécessaires, et les passages de marchés en espérant pouvoir lancer cette première tranche en 2014. Rien ne nous empêche de faire les tranches supplémentaires si nous en avons les moyens. Pour l’instant je m’élève contre le chiffre communiqué par Michel Teychenné, qui a semble-t-il oublié que la TVA était récupérable, raison pour laquelle nous n’en tenons pas compte. Il est regrettable aussi de mettre en cause la municipalité actuelle quant à l’état du bâtiment alors que depuis plus d’un siècle peu de choses ont été faites pour maintenir cette église en bon état !» Concernant la question de la sécurité immédiate du public, André Trigano a confirmé que la commission de sécurité ayant émis un avis défavorable, l’église du Camp est fermée à compter de lundi 2 septembre pendant quelques jours, le temps de lever les prescriptions émises lors du dernier passage de la commission de sécurité!. Laquelle, les précautions spécifiques ayant été prises, donnera ensuite son avis sur sa réouverture.
J.-Ph.C.
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lundi 26 août - par
C’est un vieux serpent de mer qui avait pris le numéro 48 dans les 60 propositions du candidat Hollande. L’interdiction du cumul des mandats attendra, renvoyée à 2017 soit à la fin de la législature actuelle. La maison brûle mais personne ne semble pressé de passer les seaux.
C'est un paradoxe. La patrie des Sans-culottes a un faible pour la monarchie républicaine. Après avoir coupé la tête à Louis Capet, elle se délecte depuis 1958 dans un système politique dans lequel le président est la clef de voûte.
Une aberration démocratique qui trouve aujourd’hui son équilibre dans une décentralisation source de féodalités et de potentats locaux. Le cumul des mandats, qui en découle en partie conduit à une professionnalisation de la classe politique qui tend à se muer en nouvelle aristocratie élective. Ce décrochage entre les élus et les citoyens se payent au prix fort à travers une hyper-abstention et des votes extrêmes en progression constante.
Depuis que l'Irlande y a mis fin, en 2003, le cumul « vertical », en France, fait figure d'exception. Une exception culturelle de qui remonte à la Monarchie de Juillet, quand plusieurs membres de la Chambre des pairs avaient été nommés préfet. Le phénomène a pris de l'ampleur sous la IIIe République avec l'élection des exécutifs locaux mais, c'est avec la Ve République que le non-cumul devient l'exception et le cumul la règle.
On pourra toujours objecter que seul l’électeur doit être juge et que son choix est souverain et qu'aux élections, les cumulards font rarement l'objet d'une sanction démocratique. C’est vrai mais encore faut-il que les électeurs soient éclairés sur les conséquences de leur vote.
Au-delà de la question du temps disponible, il faut bien reconnaître que, c'est surtout la question du cumul des indemnités qui heurte l'opinion. La question est pourtant en partie réglée par la loi pour les puisqu'un dispositif d'écrêtement limite à 8.272 euros mensuels le cumul des indemnités (1,5 fois l’indemnité de base d’un parlementaire). La somme reste néanmoins coquette. Et si, on y ajoute des revenus issus d'une retraite ou d'un travail à temps partiel sans oublier les sommes perçues pour des fonctions dans des syndicats ou des sociétés d'économies mixtes, non comptabilisées comme des indemnités, la politique reste une opportunité d'ascension sociale et d'enrichissement.
La course au cumul est donc souvent une course au pouvoir et/ou aux indemnités, pour des élus qui de plus en plus souvent ne sont plus issus de la société civile mais d'un seul cursus politique : parti, assistant parlementaire puis, élu à leur tour. Des poulets d'élevage, à la fois formatés par le parti et hors-sol, coupé de la vraie vie. De ce côté-là, le PS a une longueur d'avance. Beaucoup de ses nouveaux députés sont de purs produits de Solferino.
Des nouveaux qui apprennent vite. La décision de François Hollande de repousser l’application du non-cumul des mandats à la fin de la législature en cours a conduit beaucoup d'entre eux à vouloir se présenter l’an prochain aux municipales. Non tant d'ailleurs pour le cumul que pour bénéficier d'une bouée de sauvetage en cas de couperet lors des prochaines législatives. Quant à la lettre qu’ils ont signé il y a deux ans pour être investis par le PS aux législatives et dans laquelle ils s’engageaient à renoncer à tout mandat exécutif local, c'est du côté de la corbeille à papier qu'il faut la chercher.
Le cumul des mandats est un poison qui se diffuse partout et qui conduit à réserver les mandats à des professionnels de la politique qui, faute d'avoir un vrai métier sur lequel se rabattre, sont prêts à tout pour rester en place. Il conduit à l'endogamie et à un assèchement des partis où chaque nouvelle entrée est perçue comme une menace potentielle, où les sujets brillants doivent s'ils ne prêtent allégeance, être éliminés ou neutralisés.
La France a pourtant grand besoin de sang neuf, d'idées nouvelles et d’une représentation à son image ce qui n’est plus le cas. Le cumul des mandats pousse également à la schizophrénie des élus dont on ne sait plus quels intérêts ils sont censé défendre. Enfin, à défaut d’ubiquité, la nature ayant horreur du vide, il amène à ce que les administrations dans les collectivités locales et la haute fonction publique pour l’État exercent la réalité du pouvoir et s’octroient privilèges et rentes de situation à travers des textes qu'elles élaborent par et pour elles-mêmes.
Une solution pourrait consister à limiter les mandats. Par exemple dans le temps avec des pauses obligatoires comme deux mandatures consécutives suivis d'une mandature "blanche". Ces dispositifs sont illusoires s’ils ne s’accompagnent pas d’une révolution culturelle dans les esprits. Si demain, on n’assiste pas à une multiplication de candidatures de citoyens « anonymes » mais courageux, capables de venir défier dans le marigot les vieux et jeunes crocodiles. Et si bien sûr, militants et citoyens brisent les chaînes des habitudes, du conformisme et des réseaux pour leur faire confiance
Un simple rappel : Respecter la volonté des militants socialistes et de nos électeurs.
le Règlement Intérieur du PS adopté par 73,01% des militants indique en son paragraphe 1.4.3 :
"Le Parti se fixe comme règle pour ses candidats aux élections et ses élus le non-cumul d’un mandat de parlementaire avec un mandat d’exécutif local (Région, département, commune, établissement public de coopération intercommunale).
Le nombre de présidences d’exécutif successives (président de Conseil régional, président de Conseil général, président d’établissement public de coopération intercommunale, maire) est limité à trois, soit dix-huit ans maximum.
Ne peuvent être investis à une élection que les candidats qui s’engagent auprès des instances fédérales et nationales du Parti à respecter ces règles en matière de non-cumul"
Il suffit donc que les fédérations du PS appliquent le règlement intérieur du parti et respectent le vote des militants au congrès, vote départemental et national...
Michel Teychenné
Membre de la CNC
Membre de droit du CN
Voir aussi les photos de l'état de ce fleuron du patrimoine appaméen. dans l'article sur ce blog : L' église du camp, histoire d'un abandon
Publié le 22/08/2013 à 03:50, Mis à jour le 22/08/2013 à 09:28 | 1
La tour ici au premier plan, souffre d'une méchante lézarde./ Photo DDM JPHC.
Il va falloir injecter 1,5 million d’euros dans les vieilles pierres de Notre-Dame du Camp pour éviter son effondrement. Un audit très sérieux vient de le vérifier !
L’église du Camp est bien mal. Comme en témoignent les barrières et les protections mises en place, elle se dégrade. Et vite. Des travaux d’urgence devaient être entrepris par la ville. Mais de toute évidence ils ne sont plus d’actualité, tant les désordres qui affectent le bâtiment sont importants.
C’est un rapport demandé par la ville qui le dit sans équivoque. Il a été réalisé par Jean-Louis Rebière, architecte en chef des monuments historiques, et Yves de Douarin, économiste en chef des monuments historiques.On y lit : «Il apparaît aujourd’hui sur l’ensemble des façades de très nombreux désordres dus à l’eau (végétation, joints creux, matériaux se déformant et s’altérant) provenant principalement d’un défaut des systèmes d’évacuation des eaux et de remontées capillaires permanentes (1). L’imperméabilisation des sols et les systèmes des descentes d’eau fluviales n’y sont pas étrangers».
Les auteurs du rapport soulignent «des défauts d’entretien» et affirment que «l’ensemble de ces défauts sont à l’origine des désordres importants visibles aujourd’hui, en particulier la chute de briques récente». Le rapport indique que ces désordres s’aggravent d’années en année en l’absence d’intervention «et c’est aujourd’hui la sécurité du public qui est en cause».
La situation est tellement préoccupante que la ville va être obligée de casser la tirelire : «Nous allons engager 1,5 million d’euros de travaux, sur trois ans, avec une tranche d’urgence que nous allons mettre en œuvre dès que le dossier sera bouclé, après autorisation des bâtiments de France» explique André Trigano. Pour sa part, Michel Teychenné, le patron de l’opposition municipale est intervenu auprès du maire pour souligner l’urgence qu’il y a à aller vite dans la sauvegarde du bâtiment. Il demande d’inscrire dans la décision modificative au budget, en septembre, 500 000 € de crédits pour engager la tranche des travaux urgents, et en plus 1,5 million € de travaux à réaliser en plusieurs tranches.
Voilà donc la municipalité encombrée par ce nouveau dossier patrimonial. En vérité si l’équipe actuelle s’est mobilisée modérément autour de l’église du Camp, s’inscrivant en cela dans une longue tradition municipale séculaire d’inertie autour de la sauvegarde de ce bâtiment, elle a toutefois engagé des travaux, à plusieurs reprises. Ils ont porté sur l’entretien courant de l’édifice. On relève 75 000 € de réfection électrique en 2007, 34 000 € pour la réfection des vitraux en 2008, 100 000 € d’étanchéité et d’entretien de toiture en 2010.
En revanche la dernière restauration sur les œuvres vives du bâtiment (façades notamment) date de… 1 870 ! C’était au bénéfice de la façade ouest. Les autres avaient été «pétassés» en... 1846! Pour être tout à fait exact, il faut signaler une réfection de toiture en 1970. Sans laquelle, la chute aurait été accélérée ! Bref, il est grand temps que Notre-Dame du Camp bénéficie d’une attention plus que particulière. En attendant avec les protections qui ont été mises en place, sauvegardant ainsi les crânes des fidèles, on nous assure qu’elle restera ouverte.
(1) remontées d’eau depuis le sol.
J.-Ph.C.
cfp49.ri.free.fr/liberation_pamiers.html
C’est une fois par an que retentit au monument de la Résistance au cimetière Saint-Jean le chant des partisans pour commémorer la libération de la ville de Pamiers le 18 août 1944, un moment particulier et emprunt d’émotion.
Rassemblés autour de la stèle, élus, représentants des autorités civiles et représentants du monde des anciens combattants ont écouté en silence la chanson interprétée par Yves Montant, après avoir écouté la Marseillaise et le nom de ceux qui sont tombés pour la France lors du deuxième conflit mondial. C’était le 18 août 1944.
A 8h30 les groupes FTPF de l’usine et le syndicat CGT reconstitué, déclenchent une grève. La Poste, la Sous-préfecture et la Mairie sont occupés.
La 301ème compagnie de FTP investira la ville et prendra possession des établissements publics. La ville sera libérée dans l’après-midi.
Joseph Cerny, le président du comité de libération sera nommé maire jusqu’aux élections de 1945.
La commémoration s’est achevée sur le traditionnel dépôt de gerbe et le salut des portes drapeaux.
(Source Ariège news, photo mairie de pamiers)
UN PETIT SCOOP
Après l'enquête préliminaire demandée par le Procureur de la République de Foix à la brigade financière du SRPJ de Toulouse, qui voit defiler dans ses bureaux toulousains les élus de Pamiers et les cadres de l'administration municipale qui ont une responsabilité dans l'attribution d'un marché illégal de 180 000 euros à une société parisienne.
La semaine dernière, les élus de la majorité municipale ont eu la "bonne" surprise de voir arriver à l'Hôtel de Ville deux magistrats de la Chambre Régionale des Comptes venus enquêter sur les comptes de la mairie de Pamiers et de la Communauté des Communes, et sur les liens financiers "particuliers et souvent originaux" entre ces deux structures - que les élus du Groupe de Gauche dénoncent en Conseil municipal depuis des années, la répartition de la plupart des charges d'investissement ne se faisant qu'au détriment de la mairie de Pamiers et donc des Appaméens.
Une bonne nouvelle... mais pas pour tout le monde!
Michel Teychenné
Président du groupe de Gauche
Réouverte récemment, avec un tunnel de protection, l'église du Camp présente toujours un danger. La Commission de sécurité a informé cette semaine la mairie de sa décision suite à la visite du bâtiment : la fermeture au public est maintenue pour raison de sécurité.
Ce fleuron du patrimoine historique et religieux de notre ville est en grand danger et scandaleusement laissé à l'abandon depuis des années par la municipalité.
Les photos de l'étude menée par l'architecte en chef des monuments historiques sont consternantes : infiltration d'eau dans les murs, créneaux qui penchent sur le parvis, tours gravement fissurées, voûte décollée, peintures et fresques dégradées par l'humidité... et aucun travaux d'entretien depuis des années, même pas sur les gouttières. La note est salée : deux millions d'euros!
COURRIER DE MICHEL TEYCHENNE A ANDRE TRIGANO, MAIRE DE PAMIERS
Monsieur le maire,
Fin juillet, Jean-Louis REBIERE, Architecte en chef des monuments historiques, a rendu son rapport sur diagnostic de la structure de l’église du Camp. Ce rapport confirme celui établi en 2003 par Olivier Naviglio et constate qu’en l’absence de travaux depuis cette époque, la situation de l’église du Camp s’est gravement détériorée. La nef se désolidarise du clocher mur, les murs de brique sont gorgés d’eau, et les briques se délitent. Les toitures sont envahies de végétation. De grosses fissures sont apparues sur chacune des tours, ce qui fait craindre un risque d’effondrement de leurs parties supérieures. Enfin, à l’intérieur , les décors et peintures ainsi que la voûte souffrent gravement de l’humidité du bâtiment, mais également des défauts de toitures ainsi que des gouttières bouchées par la végétation et le guano des pigeons. De la mérule est même apparue dans une chapelle et risque de s’étendre à tous les décors de bois de l’église.
Depuis 10 ans, des travaux de structure et d’assainissement auraient dû être engagés par la mairie. Ils ne l’ont pas été. La situation a donc naturellement empiré, jusqu’à la fermeture de l’église du Camp en raison de péril pour la sécurité des personnes, ce qui interdit les services religieux ou la simple visite de ce monument historique emblématique de Pamiers.
Cette église, propriété de la ville, n’a pas bénéficié de l’ entretien normal et régulier qu’exige un bâtiment communal. De plus, à force de retarder les travaux, la facture sera désormais très lourde : 500 000 euros de travaux d’urgence à réaliser rapidement, et 1,5 million d’euros de travaux à réaliser en quatre autres phases dans les prochaines années. A cela il faudra ajouter l’aménagement des abords et le drainage des eaux pluviales, soit 200 ou 300 000 euros de plus.
Au nom des élus du Groupe de gauche, je vous demande d’inscrire dans la décision modificative du budget 2013, les 500 000 euros de crédits d’urgence nécessaires pour engager la tranche urgente des travaux et permettre la réouverture la plus rapide possible de l’église du Camp, en toute sécurité. Je vous demande aussi d’organiser d’ici fin août une réunion en présence de la DRAC et des Bâtiments de France afin que, dès le conseil municipal de septembre, avec la décision modificative du budget, nous puissions voter les demandes d’aides et de subventions – la mairie de Pamiers ne pouvant assumer seule la charge de cette restauration, même si sa responsabilité de propriétaire est entière dans le mauvais état actuel du bâtiment.
Meilleurs sentiments,
Restant à votre disposition,
Michel Teychenné
President du groupe de gauche
LES PHOTOS
BILLET d'HUMOUR (mieux vaut en rire)
Publié le 10/08/2013 à 09:56 | 1
Passer sous les ponts, ce n'est pas possible partout. /Photo DDM JPHC
Le canal est en fête aujourd’hui et demain. Une animation qui met l’accent sur un des fleurons de la ville, un emblème véritable. Qui gagnerait à être navigable…
Cette année, à nouveau, la fête du canal va ouvrir une route sur les canaux de Pamiers, en canoë s’entend, bien entendu. L’an dernier, une équipe restreinte avait testé le parcours, depuis l’embarcadère du Foulon, jusqu’au niveau du Pont-Neuf. Certes ce n’était pas la découverte du détroit de Bering, et l’aventure ne présentait pas de grand risque, mais elle avait le mérite de souligner un attrait que l’on néglige : faire du canal un outil touristique, actif, en envisageant sa possible navigation. L’expérience ayant validé le fait, elle est renouvelée cette année, avec plus d’ampleur, une plus large ouverture au public, puisque cette navigation sympathique est proposée deux jours durant, pendant la fête du canal. Elle reprend le même parcours. Déjà l’habitude ? Non, mais par la force des choses, puisque les ponts qui sont jetés sur le canal ne permettent pas tous de passer dessous. Une chance que du Foulon au milieu du Boulevard de la Libération on puisse en baissant la tête s’infiltrer sous les ouvrages. Pour le reste, c’est impossible. Et en particulier sur la partie peut-être la plus belle du Canal, celle qui va du parc municipal à Lestang. Les ponts y sont trop bas. Et ils sont pour la plupart propriété privée. La ville a dégagé, en 2013, une somme, conséquente, qu’elle destine à des investissements sur le canal. Un effort qu’elle veut renouveler chaque année. André Trigano en conseil municipal s’y est engagé.
Pourquoi ne pas commencer par des choses simples. Engager un plan de rehaussement des ponts. Certes, beaucoup sont privés et l’on se doute bien que les propriétaires ne mettront pas la main au portefeuille sans y être incités par une aide. Par contre, les ponts qui relèvent du domaine public pourraient faire l’objet de travaux. «Dans l’immédiat et sur la partie qui va du Foulon au au pied du calvaire, la plupart des ponts sont publics. On pourrait envisager le relèvement de ceux qui sont trop bas, comme le pont de Recouvrance, ou la passerelle qui se trouve au niveau de la résidence de Lestang.» note Louis Claeys, père de la fête du canal et conseiller municipal investi dans la défense du patrimoine. À la mairie, une commission «informelle» s’est mise au travail sur un plan d’aménagement global de la voie d’eau. Laquelle fait aussi l’objet d’un projet de cheminement sécurisé pour les piétons et les cyclistes. À force de réflexion et d’études, peut-être un jour les Appaméens verront-ils apparaître le nouveau visage du canal ?
Demain, le canal est-il un atout pour Pamiers, qu’en pensez-vous ?
Neuf ponts enjambent le canal, ou les canaux, c’est comme on veut : le pont du lac (déjà signalé en 1516, il assurait l’entrée de la ville par la porte de l’Agasse), le pont de Loumet (il fait la jonction entre la rue Saint-Antonin et la rue de Loumet), le pont de L’Hôpital (entre le boulevard Rambaud et la partie couverte du canal qu’il ne faut pas songer à découvrir), le pont Neuf (sur l’Ariège), le pont de Recouvrance (il portait autrefois un moulin) qui met en liaison le boulevard de la Libération et la rue du pont-Neuf, le pont de la nation (ou pont rouge) reliait autrefois la promenade des carmes à la rue de la nation ; le pont des Carmes (débouche de la rue des Carmes sur le boulevard de la Libération), le pont de Notre-Dame (au bout de la rue d’Emparis), le pont près du calvaire (Jeu du Mail), pont de Lestang (à la porte de Lestang), pont de Milliane (face à la place), pont du Portail-Rouge (au bas de la rue du Portail- Rouge), pont de taillancier (au bas de la rue du même nom), pont de Sainte-Hélène (au débouché de la rue Victor-Hugo) pont du Touronc (près de l’office de tourisme). Cet état ne prend pas en compte les passerelles privées