En 5 ans, l'agglomération de Pamiers aura été contrainte par l'Etat d'accueillir 3 manifestations « géantes » sans que les populations et les élus aient êté consultés. Ce fut d'abord le premier teknival, puis le rassemblement évangélique des gens du voyage qui dura tout un mois. Enfin, ce week-end, c'est le seul teknival national autorisé par les pouvoirs publics en France... Jusqu'à 25 000 personnes attendues... espérons moins!
Le Gouvernement, et en particulier le Ministère de l'Intérieur, prend Pamiers et les communes environnantes pour son terrain de jeu. Quand il ne sait où mettre une manifestation, la réponse est simple : « Mettez-la donc à Pamiers! »
Merci M. Hortefeux. Merci pour les jeunes teuffeurs qui devront majoritairement traverser la France pour venir ici. Merci pour nous qui n'avons rien demandé, et bien sûr merci pour tous ceux qui vont subir les nuisances, notamment sonores, de cette manifestation, en particulier les habitants de La-Tour-Du-Crieu.
Pourtant, d'habitude, pour les projets et les subventions, le Gouvernement oublie l'Ariège. Alors, M.M. Fillon et Hortefeux, pour les prochains grands rassemblements dont vous ne savez que faire : oubliez-nous! Les terrains militaires ne manquent pas et nous, à Pamiers, avons suffisamment donné!
MICHEL TEYCHENNE
Président du Groupe de gauche
Mairie de Pamiers
RÉGIONALES : LES SOCIALISTES NE SONT PAS TOUS PUNIS DE LA MÊME FAÇON QUAND ILS NE SUIVENT PAS LES AVIS DE LEUR PARTI
Libération Toulouse - Le 23 février 2010
Les élus de Languedoc-Roussillon qui auront soutenu le sortant ex-PS Georges Frèche malgré les consignes de la rue de Solférino sont menacés d'exclusion.
Le président midi-pyrénéen Martin Malvy qui s'assoit sur les décisions de la commission nationale d'investiture du PS a tout juste droit à un courrier poli de sa Première secrétaire.
Il n'y a pourtant peut-être pas loin entre les militants languedociens et les militants ariégeois qu'il soutient quand ils évoquent la priorité du terrain sur les vues parisiennes.
Mais la vie politique est un rapport de force.
Usant ainsi de toute sa “force tranquille", Martin Malvy entérine le choix du PS de l'Ariège d'éjecter Michel Teychenné de la troisième position sur sa liste pour les régionales.
Ce dernier met en avant ses préférences sexuelles pour expliquer sa mise à l'écart par sa fédération? Pour ne pas risquer d'être soupçonné d'homophobie, le président sortant lui offre en compensation un poste de médiateur régional de la Commission de lutte contre les discriminations.
Tous les reproches peuvent être faits à Michel Teychenné. Sauf celui d'être inconstant. Dans la lettre ouverte qui suit, l'ex-secrétaire de Lionel Jospin, ex-député européen et toujours membre du Conseil national du PS explique pourquoi il ne peut que décliner cette offre.
(La lettre ouverte de Michel Teychenné à Martin Malvy est publiée ci-dessous.)
Le samedi 20 février 2010
Cher Martin,
Cette semaine, sur ton site officiel de campagne, tu m’as fait publiquement une proposition. Je te réponds donc publiquement.
Merci d’abord de me proposer le poste de Médiateur régional de la Commission de lutte contre les discriminations que tu souhaites créer.
Mais, cher Martin, je ne peux et ne veux accepter cette proposition. En effet, candidat aux élections régionales, j’ai été écarté de la liste ariégeoise par les manoeuvres de la Fédération socialiste 09. Or, malgré mon rétablissement en troisième place de la liste ariégeoise par la Convention nationale du PS par 208 voix contre 20, et malgré le courrier que Martine Aubry t’a adressé, je ne figure pas sur cette liste, par la volonté d’Augustin Bonrepaux et de Marc Carballido. Il n’est évidemment pas question pour moi aujourd’hui d’accepter un lot de consolation ou une compensation quelconque.
J‘ai dénoncé le sectarisme et le conservatisme de certains socialistes ariégeois. Je continuerai à le faire pour que les choses changent enfin.
Sur ton site, tu écris que « nulle part ce ne sont des arguments de vie privée qui peuvent justifier des candidatures », et je t’approuve entièrement. Mais, à l’inverse, des arguments de vie privée ne peuvent justifier l’éviction d’un candidat.
L’homophobie silencieuse du Conseil général de l’Ariège a été sanctionnée le 27 octobre dernier par le Tribunal administratif de Toulouse. Le CG 09 est aujourd’hui le seul conseil général de gauche à avoir été condamné pour discrimination à l’encontre d’un couple gay souhaitant adopter. C’est un fait.
Que penser, par ailleurs, des propos d’Emile Franco, ton candidat aux régionales, qui devant toute la section socialiste de Pamiers, médusée, m’a dit il y a un mois : « Ce qui nous pose problème, c’est ta vie privée… » Ou encore du même Emile Franco, affirmant dans la presse ariégeoise, et je cite : « La présence de Michel Teychenné sur ma liste (aux municipales) n’a pas été positive. » Il en dit trop… ou pas assez! Dois-je le rappeler : en juin dernier, député européen sortant, j’ai obtenu en Ariège le meilleur score socialiste de France.
Cher Martin, la politique, c’est la confrontation des idées, l’engagement pour des valeurs. Je reste socialiste, élu à Pamiers. Je continuerai à me battre pour plus de tolérance et d’intelligence, et contre la bêtise et le sectarisme. Je ne demande rien de plus.
Michel Teychenné
Membre du Conseil national du Parti socialiste
En Midi-Pyrénées, Martin Malvy, tête de liste PS, dit non à Martine Aubry et à la Convention nationale du PS qui avait désigné Michel Teychenné, ancien député européen, membre de l'Intergroupe LGBT, à la troisième place de la liste des régionales en Ariège.
La liste "Carballido" qui sera présentée aux électeurs n'est donc pas la liste officielle du Parti socialiste, avec les risques juridiques que cela comporte.
Michel Teychenné a par conséquent décidé de saisir la Commission nationale des conflits du PS et de demander des sanctions à l'encontre de Marc Carballido, tête de liste en Ariège, et de Jean-Christophe Bonrepaux, président de la commission électorale de la Fédération socialiste de l'Ariège.
Michel Teychenné
Membre du Conseil national du PS
COURRIEL DE MICHEL TEYCHENNÉ AUX MEMBRES DU CONSEIL FÉDÉRAL ET AUX SECRÉTAIRES DE SECTION DE L'ARIÈGE
Chers camarades du Conseil fédéral et secrétaires de section,
Suite au courrier injurieux et intellectuellement malhonnête d'Augustin Bonrepaux du 8 février, je tiens à rappeler :
- Que j'ai tout le soutien de la Direction nationale du Parti, exprimé dès le 12 décembre par Christophe Borgel dans La Dépêche du Midi du 13.
- Que depuis, la Direction nationale, par les voix de Christophe Borgel, François Lamy et Claude Bartolone, n'a cessé d'intervenir en ma faveur par téléphone auprès de Marc Carballido et de Martin Malvy.
- Et que Martine Aubry a personnellement écrit à Martin Malvy pour lui demander d'appliquer la décision de la Convention nationale me concernant.
Si je ne suis pas intégré à la liste d'ici ce lundi 15 février à midi, il appartiendra bien sûr à la Direction nationale d'en tirer toutes les conséquences.
Chers camarades, merci de bien vouloir faire circuler ce mail dans vos sections par souci d'objectivité. Je n'ai pas les moyens matériels d'adresser une lettre à tous les militants.
Amitiés socialistes,
Michel Teychenné
(p.j. : Communiqué de soutien des mandataires Motion E, L'Espoir à gauche - Fiers d'être socialistes - voir ci-dessous)
SOUTIEN A MICHEL TEYCHENNE Nous mandataires fédéraux de la motion Espoir à Gauche de Midi-Pyrénées, qui représentons prés de 25% des militants socialistes de notre région, nous demandons à Martin Malvy de respecter la décision de la Convention Nationale de Tours qui réintègre Michel Teychenné en troisième position de la section départementale de l'Ariège. Nous regrettons que notre motion soit sous-représentée sur les listes de Midi-Pyrénées (sauf en Haute-Garonne) et ne pouvons admettre que, en Ariège, le choix du candidat de notre motion ne respecte pas le choix de nos camarades et soit imposé par la fédération 09. Le respect de la décision de la Convention Nationale serait, de la part de Martin Malvy, un signal fort de rassemblement, de volonté d'unité envoyé à tous nos camarades d'Espoir à Gauche. Les mandataires fédéraux Motion E Jean Lajournade 09, Lionel Lacroix 12, Monique Iborra 31, Isabelle Avezac 32, Frédéric Laval 65, Alain Rouquier 81, Pascal Favard 82 |
C'est sans surprise que j'ai appris cette information. Augustin Bonrepaux reste dans son registre d'agressivité et de menaces. Comme Georges Frêche qui aujourd'hui annonce qu'il porte plainte contre Martine Aubry, Augustin Bonrepaux porte plainte contre Michel Teychenné.
Le problème qui nous oppose est politique. Pourquoi Augustin Bonrepaux menace-t-il de se mettre en congé du Parti socialiste si la décision nationale qui me rétablit en troisième place sur la liste des régionales est appliquée? Pourquoi ne veut-il pas d'un candidat gay en Ariège? Ces questions restent sans réponse.
J'accepte cette nouvelle épreuve avec sérénité et confiance. Ce procès sera l'occasion de lever le voile sur certaines pratiques ou attitudes indignes d'un département de gauche.
Les récents déboires d'Augustin Bonrepaux devant le Tribunal administratif de Toulouse auraient dû l'inciter à la prudence. J'ai demandé à mon ami Jean-Pierre Mignard, avocat, de superviser ma défense.
Michel Teychenné
Michel Teychenné sera-t-il en 3ème place sur la liste ariégeoise? Réponse le 8 février.
Ancien secrétaire fédéral du parti socialiste ariégeois, ancien député européen, leader de l’opposition à Pamiers, Michel Teychenné est dans l’oeil d’un cyclone politique qui prend désormais la figure d’une affaire privée. Candidat pour les élections régionales au titre de la motion E, il a été « retoqué » sur la liste lors du vote des militants alors que, selon lui, il était arrivé en tête des suffrages. À la suite du recours déposé au conseil national du PS, il est imposé par Martine Aubry quelques jours plus tard. Ce qui provoque l’ire de l’actuel secrétaire fédéral, Marc Carballido et qui fait dire aux socialistes ariégeois (en particulier les conseillers généraux) : « Si Paris nous impose un nom,nous nous mettons en congé du parti ». Un bras-defer donc qui devrait trouver sa résolution dans les jours qui viennent.
Or,voici deux jours que Michel Teychenné a déplacé le débat de façon tonitruante en accusant les élus ariégeois, en premier lieu le président du conseil général,d’«homophobie». A Pailhès, labourant ses champs sur son tracteur et s’occupant de ses chevaux et de ses moutons, Michel Teychenné n’a jamais caché qu’il vivait avec un compagnon. Cet universitaire qui a été un proche de Jospin dans les années « 90 », qui a poursuivi sa carrière d’université en université, de Québec à Foix et de Kuala-Lumpur à Toulouse, est toujous apparu comme l’homme qui dérange dans le paysage politique ariégeois. Un trublion. Un électron libre. Un homme libre qui n’est pas prêt à se plier aux règles locales. Voilà que maintenant, on le retrouve dans toutes les manifestations gays (il a été présent à la gay pride de Bucarest cet automne parce qu’elle était menacée par le pouvoir local) et ce «coming out» correspondrait, selon ses propos,à l’ostracisme dont il est victime auprès des élites politiques ariégeoises. Jamais, pourtant, publiquement ou au cours d’entretien, aucun élu du département n’a fait allusion à l’orientation sexuelle de Michel Teychenné dans un propos. Mais pour l’ancien rugbyman qui ne s’est jamais caché demener ses combats virilement,une homophobie sournoise aurait été sousentendue de longue date par ceux qui refusent de se plier aux exigences venues de Paris.
UNE MOBILISATION DES ASSOCIATIONS
Soutenu par Martine Aubry, Michel Teychenné se targue aujourd’hui d’avoir reçu, depuis le recours qu’il a déposé, de nombreux messages l’incitant à continuer à s’engager dans cette bataille. Vincent Peillon, son collègue de quand il siégeait au parlement européen, Jean Glavany, depuis Tarbes ou tous les représentants de la motion E de la région Midi-Pyrénées lui ont déjà signifié leur appui. En Ariège, des voix aussi se font entendre pour le défendre. Cependant, du côté de la fédération départementale du PS, on n’en démord pas : c’est Emile Franco qui doit rester en troisième place et non Michel Teychenné. Martin Malvy devra donc trancher entre la pression parisienne de Martine Aubry et celle, locale, du PS ariégeois. Et comme les listes doivent être déposées avant le 8 février, il ne reste guère de temps pour tenter de trouver une solution. Cette semaine à Toulouse,Michel Teychenné entend continuer à mobiliser avec, autour de lui,les associations «gay» de la ville rose.
La Dépêche du Midi, 31 janvier 2010 - Jean-Christophe Thomas - Photos DDM, X. Olmos, Archives