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1 mars 2014 6 01 /03 /mars /2014 14:26

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Pamiers
TEYCHENNE L'AFFRANCHI

 

Une salle des Capelles comble jeudi soir. /Photo DDM X.O

Une salle des Capelles comble jeudi soir. /Photo DDM X.O

 

 

De l’exceptionnalité des 6 années de fondation conflictuelle que Michel Teychenné, leader sans partage de l’opposition municipale, eut avec son père politique André Trigano, il restera l’image d’un jeune homme brillant, inclassable tribun, osant défier avec l’audace de l’impertinence l’exercice en solitaire du premier magistrat. Un Michel Teychenné exaspérant aussi tant le systématisme de sa posture frisa plus que de raison la caricature de sa propre caricature. Passé l’épisode fractal de la confrontation, le candidat de la liste «Pamiers au cœur le renouveau» a semble-t-il trouvé la voie d’une relation apaisée, voire d’une bienveillance à l’endroit de celui qui contribua, parfois à ses dépens, à l’éducation politique de l’apprenti. Ce singulier Pygmalion, André Trigano, ne reconnaît-il pas à son «meilleur adversaire» les qualités requises pour faire un bon maire… «Mais dans 6 ans !»

Cent personnes salles des Capelles

Toujours est-il qu’en ce dernier jeudi de février, Michel Teychenné tenait avec ses colistiers une réunion publique salle des Capelles, juste après «Plus belle la vie». Lui, le candidat et sa liste, exhumation nostalgique de cette union de la gauche chère à Lionel Jospin, cet autre mentor. Mais, désormais, Michel Teychenné est seul, comme un grand, serait-on tenté de dire. La lumière chirurgicale des Capelles a dissipé l’ombre tutélaire de Jospin. Le soutien de Peillon est loin derrière, et Michel Teychenné s’est affranchi du tutorat d’un PS omis. Plus de Trigano à gratifier de son exquise férocité. Ce soir, le gamin n’en est plus un. Cliver pour exister, ça, c’est fait. Ce soir, il ne sera pas la voiture bélier qui défonce la vitrine de l’hôtel de ville, ni le pyromane attitré du château fuxéen. C’est seul face à cet électorat à convaincre et à conquérir auquel l’homme doit s’éprouver. Une centaine de personnes, acquises pour une minorité, mais majoritairement curieuse de voir si le déficit réputationnel que lui octroie l’adversaire de campagne est justifié. Le public attend de voir si ce qu’il y a derrière cette candidature, courageuse pour certains, illégitime pour le PS d’exclusion qui, il y a 5 mois, prophétisait une immolation politique en place publique…


Jeudi soir, Michel Teychenné a pris les dubitatifs à contre-pied. Avec méthode et pédagogie, l’enfant terrible a endossé avec habileté et un soupçon de trac le costume du maire qu’il ambitionne de devenir. Et un peu à la surprise générale, son grand oral a tourné à la démonstration maîtrisée de celui dont la Connaissance de sa ville par le moindre trottoir, est une évidence. Sans langue de bois et avec pédagogie, il expliquera son programme en douze travaux sans se prendre pour Hercule dans un contexte de crise où les deniers publics et la capacité d’emprunter se font rares. «Les projets pharaoniques des années «80», c’est terminé», préviendra-t-il, sans pour autant se priver d’annoncer, lui et ses colistiers, dont Jacques Artuis, des projets structurants pour Pamiers. L’assistance, interactive et visiblement très au fait de la situation de sa ville, applaudira à l’issue de l’exposé d’une partie du programme. Avec l’arrivée dans le jeu des municipales du Front national, Michel Teychenné sait qu’il ne sera plus le seul à drainer les votes contestataires. Les votes d’adhésion feront la différence. Jeudi soir, Michel Teychenné y a travaillé.


X.Olmos - La Dépêche du Midi


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